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icone Extrait de l'hebdo n°3976

Par Yvan RicordeauPublié le 02/09/2025 à 12h00

Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint.
Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint.© Joseph Melin

À propos de l'auteur

Yvan Ricordeau
secrétaire général adjoint de la CFDT

Tout l’été, le Premier ministre a défendu son projet de budget bâti sur une situation budgétaire de notre pays qui serait proche de la faillite. La CFDT n’a jamais nié la nécessité d’un équilibre budgétaire mieux maîtrisé, pas plus qu’un indispensable assainissement de notre endettement public. Être lucide est une chose, tomber dans le catastrophisme en est une autre. Il est, de ce point de vue, impératif de débattre de l’ampleur de l’effort nécessaire comme de la trajectoire pluriannuelle envisagée pour y parvenir. Dit autrement, 44 milliards d’euros d’économies en 2026, c’est trop !

Outre un désaccord sur la façon dont le débat est présenté, la CFDT s’est, bien entendu, directement opposée aux mesures concrètes. Notre tract d’appel à la mobilisation est très explicite concernant notre rejet de nombreuses mesures qui sont autant de détricotages de notre modèle social. Autant la CFDT est toujours partante pour moderniser et refondre notre contrat social, autant elle ne peut accepter, sous couvert de réforme, que seuls les travailleurs soient mis à contribution et fournissent les efforts.

Ce sera l’objectif de notre mobilisation du 18 septembre. Faire que le débat budgétaire soit aussi sérieux sur les économies nécessaires que transparent sur les perspectives pour le monde du travail. Et si des efforts sont nécessaires, les contraintes vis-à-vis des entreprises qui bénéficient d’aides publiques et la contribution de ceux qui possèdent un gros patrimoine doivent être au rendez-vous. Ce n’est pas négociable pour la CFDT. Quels que soient les soubresauts de notre vie publique, ces questions de justice et d’équité sociales et fiscales sont posées. Ce sont sur ces questions que la CFDT a décidé de réagir et de se mobiliser… pour gagner !