Prévention-sécurité : des augmentations de salaire pour les trois prochaines années

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iconeExtrait de l’hebdo n°3891

La Fédération CFDT des Services a signé un accord triennal qui prévoit l’augmentation des salaires minimaux ces trois prochaines années pour les salariés de la prévention-sécurité, avec une clause de revoyure.

Par Fabrice Dedieu— Publié le 10/10/2023 à 12h00

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© Fred Marvaux/RÉA

Les acteurs de la prévention-sécurité le savent : les Jeux olympiques et paralympiques vont arriver vite, et le secteur a besoin de personnels. L’attractivité et donc le niveau des rémunérations sont des enjeux centraux pour la branche. Lorsque les organisations patronales ont proposé une augmentation de 3,8 % des salaires conventionnels dès janvier 2024, les organisations syndicales du secteur ont fait front commun et demandé au moins 5 % tous les ans pendant trois ans ainsi que l’ouverture d’une négociation sur les accessoires de salaire (prime panier, majorations pour le travail de nuit, les dimanches…).

Les patrons ont donc revu leur copie : un accord triennal sur les salaires conventionnels a finalement été trouvé, qui prévoit une augmentation de 5 % en 2024, 3,2 % en 2025 et 2,8 % en 2026, apprend-on d’un communiqué de la CFDT-Services daté du 3 octobre, avant de préciser sa volonté de signer l’accord. Ce dernier est « assorti d’une clause de revoyure “si les conditions économiques venaient à déséquilibrer la logique initiale de l’accord” », précise le communiqué. Le texte sera majoritaire puisque la CFTC, FO, l’Unsa et la CFE-CGC ont aussi annoncé leur signature.

“Besoin d’un signal fort”

À propos de l'auteur

Fabrice Dedieu
Journaliste

« Ce n’est jamais suffisant, car ces 11 % sur trois ans ne rattraperont pas ce que les salariés en perdu en pouvoir d’achat ces dernières années, commente Sandrine Villalon, secrétaire nationale de la CFDT-Services. Mais la branche avait besoin d’un signal fort. Et nous avons obtenu de futures négociations sur les accessoires de salaire ainsi que sur l’égalité et l’usure professionnelles. Nous sommes donc optimistes pour l’avenir, mais pas dupes. »