Parler du traumatisme abonné

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Santé mentale : réparer les vivants

En état de stress chronique, le personnel d’un Ehpad du Doubs a pu obtenir un soutien psychologique grâce à la section CFDT. Une démarche jugée utile quoique insuffisante tant la deuxième vague de l’épidémie a été difficile à supporter. Rencontre.

Par Guillaume LefèvrePublié le 20/03/2021 à 08h41

Les professionnels de l’établissement de santé de Quingey (Doubs).
Les professionnels de l’établissement de santé de Quingey (Doubs).© Thierry Nectoux - regard social

Les professionnels de l’établissement de santé de Quingey (Doubs) ont subi de plein fouet la seconde vague de l’épidémie, à la fin du mois d’octobre. Face au mal-être généralisé, la section CFDT a alerté la direction et obtenu la mise en place d’un soutien psychologique. « Il y avait urgence, explique Rachel Roth-Dit-Bettoni, animatrice et secrétaire de la section. On a vécu l’enfer. On n’est pas préparé à ça. » « C’est traumatisant », ajoute pudiquement Nelly. « Tout est anxiogène depuis des mois », complète Valérie.

Les mots sont forts et reviennent dans chacun des témoignages. Si la Covid a épargné l’établissement lors de la première vague, elle s’est répandue comme une traînée de poudre lors de la deuxième. Un cas, deux cas, puis des dizaines. Près de 70 % des résidents et 45 soignants ont été touchés. En quelques semaines, plus d’une dizaine de résidents succombent. Seuls, sans…

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