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Extrait de l’hebdo n°3815
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la KVPU, la Confédération des syndicats libres d’Ukraine, et ses 200 000 membres viennent en aide à la population. Olesia Briazgunova, du service international de la KVPU, revient pour “Syndicalisme Hebdo” sur la mobilisation de son organisation et salue la solidarité syndicale internationale.
Comment vas-tu ?
Je suis vraiment très fatiguée. J’étais à Kiev au début de l’invasion. C’est une expérience extrêmement difficile à vivre et à décrire. Les alertes et le bruit des alarmes sont pour nous synonymes de l’obligation de trouver un abri, d’aller se réfugier dans le métro ou les abris antiaériens… C’est effrayant. J’ai pu quitter la capitale pour un petit village situé à l’ouest du pays. J’ai laissé mon appartement. Je suis partie avec seulement deux valises. C’est tout ce que j’ai pu prendre. Toute ma vie tient dedans. Je ne sais pas si je retrouverais mon appartement un jour. Pour le moment, c’est calme ici, mais je ne sais pas pour combien de temps. J’ignore de quoi sera fait demain. Personne ne le sait. Ce que nous vivons est…