“Le Travail que nous voulons” entame son tour de France

La tempête Benjamin qui a balayé les côtes de l’ouest de la France ne les aura pas freinés. Le 23 octobre, 118 militants ont répondu présent à l’invitation de la CFDT Pays de la Loire et ont participé à la première étape d’un tour de France pas comme les autres… une journée de formation syndicale XXL autour du travail. Lancé en janvier 2025, « Le Travail que nous voulons » se veut à l’origine le manifeste revendicatif de la CFDT sur le travail ; complété quelques mois plus tard par une campagne de communication, la publication du premier baromètre CFDT sur le travail et le lancement officiel de l’initiative « Places du travail » – espace d’échanges visant à faire dialoguer les acteurs des transformations en cours (écologique, numérique…) et les acteurs du travail. Continuité logique, ce tour de France a donc été pensé comme un moment d’acculturation collective et ludique devant permettre à chaque militant de monter en compétences.

« En Pays de la Loire, “Le Travail que nous voulons”, ce n’est pas qu’un slogan mais bien une ambition collective. Pas étonnant qu’Angers accueille la première étape de ce tour de France », rappelait ainsi l’Union régionale interprofessionnelle (URI) en introduction de cette journée. Appuyée par une délégation confédérale, l’équipe régionale CFDT avait choisi pour thème de cette première étape le dialogue professionnel, « un marqueur identitaire de la CFDT », mais aussi défini la cible et le format. « Nous avons énormément de sections syndicales et de militants que nous n’avons pas l’habitude de voir, se réjouit Éric Malot, secrétaire régional. Une première réussite ! »

Ce tour de France ne se veut pas un cours magistral, bien au contraire. « L’idée, c’est que cela ruisselle dans les conseils syndicaux et les sections », explique Isabelle Mercier, secrétaire nationale chargée de la vie au travail. Les 118 participants, dispatchés en petits groupes, ont donc pu inaugurer « Combien tu cotes ? », un jeu de cartes destiné à évaluer leur niveau de connaissances sur une échelle de 1 à 10. Quelques exemples : « Dans quelle négo peut-on traiter des pratiques managériales ? » « À partir de combien de salariés y a-t-il une obligation de formation à la non-discrimination à l’embauche pour les personnes en charge du recrutement ? » « Qu’est-ce que le travail empêché ? »

Si l’après-midi était également construit autour du jeu, il s’agissait là de créer les conditions de libération de la parole et de permettre aux militants d’échanger sur vécu et leurs pratiques. Autour des thématiques du dialogue professionnel et de la qualité de vie & conditions de travail, les participants, une fois encore répartis en petits groupes, ont débattu de ce qui existe ou n’existe pas comme pratique dans leur entreprise ou administration. Une militante de BNP Paribas a ainsi découvert avec stupéfaction les conditions de travail et pratiques managériales en vigueur chez Lidl ; d’autres ont été interloqués par ce qui se pratique dans la fonction publique territoriale ou chez France Travail…