La désindustrialisation n’est pas une fatalité

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icone Extrait de l'hebdo n°3964

Par Fabien GuimbretièrePublié le 06/05/2025 à 12h00

Fabien Guimbretière, secrétaire national
Fabien Guimbretière, secrétaire national© Joseph Melin

Les semaines se suivent, et rares sont celles qui se passent sans des annonces de fermetures de sites ou de suppressions d’emplois. Les derniers exemples d’ArcelorMittal et de STMicroelectronics sont de très mauvaises nouvelles, tant d'un point de vue social qu'en ce qui concerne les ambitions de réindustrialisation en France et en Europe. 

Aussi les réponses qui doivent être apportées doivent l'être à l'échelle nationale comme à l'échelle européenne. D'un point de vue national d'abord, rappelons que ces entreprises ont touché beaucoup d’aides publiques ces dernières années. Aussi exigeons-nous la mise en place de mécanismes de contrôle et plus de transparence dans leur utilisation. Pour cela, le dialogue social est un bon levier.

D'un point de vue européen, l’acier et les composants électroniques sont primordiaux pour l’autonomie stratégique européenne et nous devons sécuriser nos approvisionnements et nos matières premières en investissant massivement et en encourageant la création de véritables filières industrielles paneuropéennes plutôt qu’une simple coordination entre États membres.

Quant aux entreprises elles-mêmes, elles doivent comprendre que le manque d’investissements et les renoncements sur des objectifs environnementaux qui avaient pourtant été clairement définis ne représentent pas la solution à nos maux, bien au contraire. Ces industries doivent être décarbonées et répondre à des normes environnementales exigeantes, condition de notre compétitivité demain. L’industrie a besoin de perspectives stables et claires pour investir et pour pouvoir s’engager sur le long terme. C’est indispensable.