Framatome : du télétravail ponctuel au télétravail habituel abonné

L’accord signé par l’ensemble des organisations syndicales représentatives entrera en vigueur le 1er octobre. Il répond aux attentes des salariés, qui ont largement prouvé leur efficacité pendant la durée du confinement.

Par Claire NillusPublié le 29/09/2020 à 14h57

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« Travailler autrement, manager autrement » : c’est le projet d’entreprise qu’EDF a adopté à la suite d’un accord de relance négocié par les organisations syndicales depuis la crise sanitaire. Objectif : tirer les enseignements de la crise pour mettre en place de nouvelles modalités de collaboration. C’est dans ce cadre que Framatome (filiale d’EDF à 75 %) a choisi de pérenniser la pratique du travail à distance expérimentée pendant le confinement. Les 10 000 salariés de Framatome dont le poste est éligible bénéficient donc d’un accord télétravail tout neuf.

Négocié dès juillet, le texte renouvelle en profondeur les dispositions du précédent accord (il datait de 2012) et introduit trois recours possibles au télétravail : « habituel », « ponctuel pour motif individuel » et « ponctuel pour motif collectif ». Il ouvre ainsi au plus grand nombre la possibilité de télétravailler et répond favorablement à une enquête interne par laquelle les répondants ont plébiscité le travail à distance.

Un changement de culture

« C’est un changement total de culture d’entreprise pour nous, explique Alexandre Crétiaux, délégué syndical central. Beaucoup de managers étaient réticents quant à l’extension du télétravail à un grand nombre de salariés. » Mais pendant le confinement, environ 5 500 personnes ont télétravaillé à temps plein. Leur efficacité a convaincu les managers que cette forme de travail était possible à grande échelle sans nuire à la productivité des équipes. Dès le mois d’avril, des groupes de travail ont commencé à collecter les retours d’expérience, et les organisations syndicales ont été associées à l’élaboration d’une enquête en ligne envoyée aux salariés dont le poste est éligible. Bilan : plus de 64 % de réponses, dont 80 % en faveur du déploiement du télétravail. Depuis quelques jours, les quatre organisations syndicales représentatives, CFDT en tête (34 % aux dernières élections), ont signé l’accord qui entrera en vigueur le 1er octobre.

« Nous préconisions deux jours au maximum de télétravail par semaine afin de préserver le lien social. La direction a souhaité aller plus loin : les salariés pourront choisir jusqu’à trois jours de télétravail par semaine, poursuit Alexandre. C’est pourquoi nous avons exigé en contrepartie une obligation de présence sur site, soit deux jours par semaine sur le lieu de travail habituel. » Une garantie minimale, car le nouvel accord offre une grande flexibilité : avec l’approbation de son supérieur, le salarié peut opter pour des jours fixes posés…

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