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Extrait de l’hebdo n°3857
La commission environnement du Cese a présenté le 11 janvier un avis remarqué sur les politiques à mettre en œuvre pour favoriser l’évolution de notre société vers la sobriété.

Il serait dommage de passer à côté de l’avis que vient de rendre la commission environnement du Conseil économique, social et environnemental, présenté en séance plénière le 11 janvier dernier. À l’heure où chacun de nous est appelé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de manière drastique1, les recommandations du Cese – compilées dans l’avis « Quelles politiques pour favoriser l’évolution de la société vers la sobriété ? » – nous donnent des pistes d'action. Car s’engager dans la voie de la sobriété écologique/énergétique requiert bien plus que de simples écogestes. Selon Albert Ritzenthaler, secrétaire confédéral CFDT rapporteur de l’avis, cela implique davantage un « changement de paradigme, de repenser les modèles de production pour les rendre moins destructeurs du vivant ».
Une dimension de justice sociale
Construit autour de cinq axes forts, l’avis émet 19 propositions (toutes élaborées selon un processus collaboratif), un questionnaire en ligne, auquel 5 200 participants ont répondu, et un atelier de convergence mobilisant 37 citoyens. Dans ses préconisations, le Cese insiste particulièrement sur la dimension de justice sociale et la participation citoyenne. Ou sur le fait que le changement de modèle économique implique d’agir sur l’offre et la demande. Pour ce faire, le Cese souhaite renforcer la régulation de la publicité. Il rappelle enfin qu’« un autre imaginaire doit être construit, qui ne soit pas fondé sur la consommation ».