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Le droit d'être soi

Chaque année, l’association SOS Homophobie organise une centaine d’interventions et de formations en entreprise. Si la parole se libère progressivement, les obstacles sont encore nombreux.

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 04/10/2021 à 14h25 et mis à jour le 04/10/2022 à 02h43

Yves Gimbert est coordinateur national des Ifpa (interventions et formations pour adultes) et Sylvie Schweitzer, référente IMS (intervention en milieu scolaire). Tous les deux sont mililtants SOS Homophobie.
Yves Gimbert est coordinateur national des Ifpa (interventions et formations pour adultes) et Sylvie Schweitzer, référente IMS (intervention en milieu scolaire). Tous les deux sont mililtants SOS Homophobie.© Cyril Entzmann

« Dans l’absolu, vous savez, je n’ai rien contre ces gens-là. Ma sœur est lesbienne. Mais quand je me balade seul dans le Marais [quartier de Paris], je rase les murs, je serre les fesses. » Cela n’est pas tiré d’un sketch grossier et caricatural, juste un exemple d’homophobie ordinaire que rencontre régulièrement Yves Gimbert.

Ce jour-là, la scène se passe dans une municipalité de la région parisienne, où l’association SOS Homophobie réalise une formation, in situ, auprès d’une trentaine d’animateurs périscolaires.

« De quoi avez-vous peur au juste ? » rétorque alors le militant expérimenté pour faire comprendre au groupe l’aberration de certains stéréotypes ou propos.

Avec Sylvie Schweitzer, universitaire retraitée, ils arpentent depuis trois ans les…

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