Quelques jours après la nouvelle journée de mobilisation des personnels hospitaliers, l’exécutif présentait le 20 novembre les mesures du « plan d’urgence pour l’hôpital »... qui peine à convaincre.

Renforcer l’attractivité des métiers et fidéliser les soignants, lever les blocages de l’hôpital public et réinvestir dans l’hôpital en lui donnant des moyens nouveaux (1,5 milliard d’euros sur trois ans : 300 millions d’euros [M€] en 2020, 500 M€ en 2021 et 700 M€ en 2022) font partie des engagements pris. Seront-ils suffisants pour calmer la grogne ? Rien n’est moins sûr. « La reprise progressive du tiers de la dette des hôpitaux tout comme l’aide à l’investissement courant sont de nature à recréer quelques marges dans les établissements. Par ailleurs, l’augmentation de 0,3 % de l’objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) hospitalier montre que le gouvernement a accepté, même très modestement, de revoir sa position », admet Ève Rescanières, secrétaire générale de la CFDT-Santé-Sociaux. Les avancées restent cependant « partielles et ne concernent qu’une faible proportion d’hospitaliers ». Il en va ainsi de la prime annuelle de 800 euros nets qui devrait être attribuée de manière pérenne à 40 000 infirmiers et aides-soignants vivant à Paris ou dans sa proche banlieue et gagnant moins de 1 900 euros par mois. Mises bout à bout, les mesures sont…