Coup d’envoi de la négociation “Pacte de la vie au travail”

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Les partenaires sociaux ont acté le calendrier et la méthode de la négociation le vendredi 22 décembre. Les discussions doivent durer trois mois. S’il y a accord, celui-ci sera repris par le gouvernement dans un projet de loi.

Par Fabrice Dedieu— Publié le 22/12/2023 à 16h14 et mis à jour le 26/12/2023 à 10h29

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© Syndheb

Organisations patronales et syndicales se sont retrouvées le vendredi 22 décembre au siège du Medef à Paris pour inaugurer la négociation nationale interprofessionnelle dite « Pacte de la vie au travail », sur l’emploi des seniors, la reconversion et l’usure professionnelles et le compte épargne-temps universel (Cetu). Cette première réunion visait principalement à se mettre d’accord sur le calendrier et le déroulé de la négociation.

Les partenaires sociaux vont commencer par une phase de diagnostic en janvier – avant d’entamer la négociation proprement dite, le 31 janvier. La séance conclusive est programmée le 26 mars, pour espérer une traduction législative de l’accord d’ici à la fin 2024. Comme le nombre de sujets à aborder est élevé, les partenaires sociaux ont décidé de négocier bloc par bloc, en rotation ; c’est-à-dire de consacrer une séance sur l’emploi des seniors, la suivante sur la reconversion et l’usure professionnelles, celle d’après sur le Cetu, puis revenir sur l’emploi des seniors, et ainsi de suite jusqu’à arriver à la discussion d’un seul et même texte réunissant tous ces sujets.

Un lien naturel entre les sujets

Durant la réunion, un tour de table a eu lieu afin que chaque organisation puisse exprimer ses vues sur cette négociation qui s’ouvre. Selon la CFDT, « il y a un lien naturel entre les différents sujets : le rapport au travail et le parcours professionnel. Il faudra structurer la négociation avec ces éléments en tête », a déclaré Yvan Ricordeau, chef de file des négociateurs CFDT, à l’issue de la rencontre. « Cette question de l’amélioration des parcours professionnels, pour améliorer la fin de carrière, s’est retrouvée dans plusieurs interventions d’organisations syndicales. Il faudra aussi agir sur la qualité et l’organisation du travail. Mais il y a des tiraillements : la partie patronale souhaite davantage des dispositifs pour soutenir l’employabilité des personnes. » Et de conclure : « Nous devrons aussi neutraliser les interférences du gouvernement et se concentrer sur nos objectifs. Pas question de passer notre temps à commenter les éléments de langage de l’exécutif. » Les partenaires sociaux se retrouveront le 16 janvier.