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Extrait de l’hebdo n°3895
À chaque nouveau cycle de violence au Proche-Orient, une hystérie antisémite se répercute à travers le monde, n’épargnant aucune des communautés juives sur chaque partie du globe. En France – le pays qui abrite la plus grande communauté juive d’Europe, la troisième du monde –, ce sont plus de mille actes antisémites qui ont été recensés depuis le 7 octobre, soit plus du double qu’en 2022.
Ne nous y trompons pas : l’antisémitisme français prend racine bien plus tôt et profondément dans notre histoire, et s’il prend de nouveaux visages et de nouvelles formes de conflictualité dans une société mondialisée, il n’en demeure pas moins une pathologie sociale, un poison qui ronge notre société et notre démocratie depuis des siècles.
Ces actes de violence, provoqués par la perte de repères et des crispations identitaires, sont inacceptables. Nul ne doit se sentir menacé, humilié, insulté pour une croyance religieuse ou une origine ethnique. Il est urgent de rappeler ces fondamentaux, car ces actes haineux, ces agressions, ne sont le fait que d’une minorité active décomplexée, tandis que la majorité passive des citoyens détourne le regard et n’agit pas pour s’y opposer pacifiquement.
La CFDT sera toujours ferme sur ses valeurs et son refus de la haine. Elle mène ce combat humaniste, constant dans son histoire et sans ambiguïté, contre l’antisémitisme, dont le conflit israélo-palestinien ne peut être l’alibi.