Centre de néonatalogie de Saint-Brieuc : Douceur et précision

Cinquante-deux infirmières interviennent dans le service (la plupart spécialisées en puériculture) et cinq auxiliaires de puériculture. Les équipes sont organisées sur douze heures, avec un poste de journée et un poste de nuit.
Cinquante-deux infirmières interviennent dans le service (la plupart spécialisées en puériculture) et cinq auxiliaires de puériculture. Les équipes sont organisées sur douze heures, avec un poste de journée et un poste de nuit.© Joseph Melin

iconeExtrait du magazine n°493

Le centre hospitalier de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) abrite un service de néonatalogie et de réanimation néonatale de 25 places, à rayonnement départemental. Ici sont soignés les bébés qui viennent de naître : ils peuvent être nés à terme et présenter une pathologie ou être prématurés. La prise en charge est possible à partir de cinq mois de grossesse.

Dans les chambres, il y a peu de lumière et l’on parle à voix basse pour ne pas déranger ces nouveau-nés fragiles. Les prématurés, notamment, rencontrent des difficultés à respirer et à manger par voie naturelle car leurs poumons et leurs intestins ne sont pas encore bien formés.

Par Fabrice Dedieu— Publié le 28/04/2023 à 09h00

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Fabrice Dedieu
Journaliste

Leur prise en charge nécessite donc du savoir-faire et une extrême précision. Les parents sont associés à la démarche de soins, ils peuvent venir tous les jours et, lorsque leur enfant est en meilleure santé, dormir sur place dans la même chambre.

Au total, une équipe de 70 personnes (infirmières, médecins, auxiliaires
de puériculture, psychologue, kiné…) se relaie nuit et jour dans ce service qui demande une vigilance de tous les instants.

Le service se trouve au centre d’un bâtiment spécifique qui abrite aussi la maternité, la pédiatrie ou encore la gynécologie.
Le service se trouve au centre d’un bâtiment spécifique qui abrite aussi la maternité, la pédiatrie ou encore la gynécologie.© Joseph Melin
La journée commence à 8 heures pour les infirmières, avec la répartition des patients. Puis les transmissions débutent : l’infirmière de nuit raconte à sa collègue de journée ce qu’elle a fait et ce qui s’est passé.
La journée commence à 8 heures pour les infirmières, avec la répartition des patients. Puis les transmissions débutent : l’infirmière de nuit raconte à sa collègue de journée ce qu’elle a fait et ce qui s’est passé.© Joseph Melin
Les infirmières puéricultrices (ici, Audrey et Irène) sont amenées durant la journée à préparer des poches de médicament, selon les prescriptions des médecins pédiatres du service.
Les infirmières puéricultrices (ici, Audrey et Irène) sont amenées durant la journée à préparer des poches de médicament, selon les prescriptions des médecins pédiatres du service.© Joseph Melin
Cécile, infirmière puéricultrice, s’occupe ce jour-là de Colomban, né une semaine auparavant à à peine six mois de grossesse. Après avoir vérifié le bon fonctionnement des divers appareils nécessaires à la vie du petit patient, elle prodigue délicatement les premiers soins de la journée.
Cécile, infirmière puéricultrice, s’occupe ce jour-là de Colomban, né une semaine auparavant à à peine six mois de grossesse. Après avoir vérifié le bon fonctionnement des divers appareils nécessaires à la vie du petit patient, elle prodigue délicatement les premiers soins de la journée.© Joseph Melin
Colomban, comme tous les prématurés, a besoin de beaucoup d’attention et est constamment sous surveillance.
Colomban, comme tous les prématurés, a besoin de beaucoup d’attention et est constamment sous surveillance. © Joseph Melin
À ce stade de développement, Colomban ne peut respirer ni manger normalement. Il est donc sous respirateur et nourri principalement avec une perfusion.
À ce stade de développement, Colomban ne peut respirer ni manger normalement. Il est donc sous respirateur et nourri principalement avec une perfusion.© Joseph Melin
Dans la matinée, la maman de Colomban arrive. Elle est associée à divers soins (changer la couche, le nettoyer) que réalise l’infirmière. Colomban passera une grande partie de sa journée en peau à peau avec sa maman, « le meilleur médicament du monde pour lui », selon Cécile.
Dans la matinée, la maman de Colomban arrive. Elle est associée à divers soins (changer la couche, le nettoyer) que réalise l’infirmière. Colomban passera une grande partie de sa journée en peau à peau avec sa maman, « le meilleur médicament du monde pour lui », selon Cécile. © Joseph Melin
Colomban recevra quelques millilitres de lait maternel dans la journée. Ce lait passe au préalable par le lactarium de l’hôpital, qui l’analyse et le traite.
Colomban recevra quelques millilitres de lait maternel dans la journée. Ce lait passe au préalable par le lactarium de l’hôpital, qui l’analyse et le traite.© Joesph Melin
Élodie, agente des services hospitaliers, s’assure que les armoires à linge sont bien fournies, après avoir lavé les sols, vidé et nettoyé les poubelles du service.
Élodie, agente des services hospitaliers, s’assure que les armoires à linge sont bien fournies, après avoir lavé les sols, vidé et nettoyé les poubelles du service.© Joseph Melin
Pendant qu’Olivia tête le biberon donné par sa maman, Aurélie, infirmière, les observe et prend des notes. Ça fait partie de la démarche Nidcap® mise en place dans le service pour améliorer l’hospitalisation des bébés prématurés. Des projets de soins individualisés fondés sur l’observation, en lien avec les soignants et les parents.
Pendant qu’Olivia tête le biberon donné par sa maman, Aurélie, infirmière, les observe et prend des notes. Ça fait partie de la démarche Nidcap® mise en place dans le service pour améliorer l’hospitalisation des bébés prématurés. Des projets de soins individualisés fondés sur l’observation, en lien avec les soignants et les parents.© Joseph Melin
Durant leur poste de douze heures, les infirmières et auxiliaires de puériculture ont droit à une heure de pause. Une journée qui peut paraître longue… mais que les professionnelles apprécient : « Ça nous laisse le temps de bien nous occuper des enfants », souligne Véronique, auxiliaire.
Durant leur poste de douze heures, les infirmières et auxiliaires de puériculture ont droit à une heure de pause. Une journée qui peut paraître longue… mais que les professionnelles apprécient : « Ça nous laisse le temps de bien nous occuper des enfants », souligne Véronique, auxiliaire. © Joseph Melin
Arrivé en urgence de la maternité de Lannion où il vient de naître, Élio présente une petite difficulté respiratoire. Il est immédiatement pris en charge par le service, avec deux infirmières et une pédiatre, qui lui administrent les premiers soins.
Arrivé en urgence de la maternité de Lannion où il vient de naître, Élio présente une petite difficulté respiratoire. Il est immédiatement pris en charge par le service, avec deux infirmières et une pédiatre, qui lui administrent les premiers soins.© Joseph Melin
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Oriane, la kinésithérapeute du service, vient repositionner Olivia : « On lui fait un cocon pour soutenir ses coudes et maintenir sa tête. Le but étant qu’elle le fasse elle-même à terme. »
Oriane, la kinésithérapeute du service, vient repositionner Olivia : « On lui fait un cocon pour soutenir ses coudes et maintenir sa tête. Le but étant qu’elle le fasse elle-même à terme. »© Joseph Melin
Le service dispose aussi d’une psychologue, Léli. « Les parents peuvent éprouver de la fatigue, de la culpabilité. Parfois, il faut aussi gérer un deuil », explique-t-elle. Elle vient proposer ses services aux parents d’Ophélia.
Le service dispose aussi d’une psychologue, Léli. « Les parents peuvent éprouver de la fatigue, de la culpabilité. Parfois, il faut aussi gérer un deuil », explique-t-elle. Elle vient proposer ses services aux parents d’Ophélia. © Joseph Melin
De passage à l’hôpital pour une visite, la mère de Soa a voulu dire bonjour au service qui a accueilli son fils pendant plusieurs semaines. Les professionnelles apprécient : « Ça fait plaisir de vous revoir ! »
De passage à l’hôpital pour une visite, la mère de Soa a voulu dire bonjour au service qui a accueilli son fils pendant plusieurs semaines. Les professionnelles apprécient : « Ça fait plaisir de vous revoir ! »© Joseph Melin