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Ils ont choisi le 13 octobre – journée de mobilisation européenne contre l’austérité – pour faire entendre leur voix et réclamer une hausse de salaire après l’échec des négociations. C’est une première pour le géant du conseil, qui compte quelque 6 000 salariés en France. « Au cours des dernières semaines, nous n’avons eu de cesse d’alerter quant à la politique salariale inacceptable qui serait applicable à partir de décembre pour l’année 2024. Mais les propositions de la direction au cours des négociations portant sur les salaires ont été à mille lieux des attentes », notent les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT et CFTC dans un communiqué commun d’appel à la grève.
Le comportement totalement inadapté de la direction
Zéro pour cent d’augmentation pour les non-promus (soit 92 % de l’effectif), zéro prime, des promotions en nette baisse et pas la moindre qui soit prévue pour les fonctions support ! La toute dernière réunion de négociation, le 5 octobre dernier, n’aura permis qu’une très légère inflexion, la direction consentant à accorder une promotion à 445 personnes (sur 6 000)… quand, dans le même temps, la direction générale d’Accenture annonçait 7,2 milliards de dollars de cash à destination des actionnaires et des dividendes par action en hausse de 15 % !
« Une injustice flagrante et un manque de reconnaissance du travail des salariés, qui interviennent dans un contexte de forte inflation et après des pertes de pouvoir d’achat conséquentes déjà constatées l’année passée », note l’intersyndicale. Un rassemblement est prévu ce vendredi 13 octobre devant les bureaux d’Accenture Axe France à 11 heures ; tous les salariés, qu’ils soient sur site, en télétravail ou chez le client, sont invités à débrayer de 11 heures à midi.
Au troisième trimestre 2023, Accenture enregistre un bénéfice net proche de 1,4 milliard d’euros. « Les salariés eux aussi veulent leur part du gâteau », insiste Jérôme Chemin, délégué syndical central adjoint CFDT de l’entreprise.