Temps de lecture 3 min
Extrait de l’hebdo n°3822

Une bonne nouvelle… à nuancer. Voilà résumée la réaction de la CFDT-Fonctions publiques à la suite de la présentation par le gouvernement du décret portant relèvement de l’indice minimum de traitement dans la fonction publique de 2,65 % au 1er mai. Une bonne nouvelle, parce qu’elle concerne près de 700 000 agents des trois versants de la fonction publique (hospitalière, territoriale et État) parmi les plus basses rémunérations et les plus impactés par l’inflation. Une bonne nouvelle parce que cette hausse se traduit directement en indice et non en indemnité différentielle. Mais une nouvelle à nuancer, parce que cette mesure ne répond pas à la problématique systémique des rémunérations dans les fonctions publiques. « Cette augmentation du Smic appelle des mesures d’urgence. La hausse de la valeur du point est indispensable, même si elle restera insuffisante », analyse Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques.
Des grilles de salaires à réviser !
Sans révision des grilles, « les agents de catégorie C seront payés au Smic pendant plus de dix ans, les agents de catégorie B pendant au moins quatre ans, et les A seront recrutés à peine 150 euros au-dessus du Smic ». Un état de fait qui nuit à l’attractivité de la fonction publique. Dans l’attente de la formation d’un nouveau gouvernement, la CFDT-Fonctions publiques rappelle donc son ambition : l’ouverture d’une négociation salariale. « Il est temps de donner à tous les agents des perspectives salariales qui offrent les garanties nécessaires en matière de pouvoir d’achat tout au long de la vie et des perspectives à ceux qui veulent rejoindre la fonction publique. »