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Extrait de l'hebdo n°3988

La COP30 s’est achevée ce samedi 22 novembre à Belém (Brésil) sur un accord qui compromet fortement les espoirs de parvenir à respecter l’accord de Paris et la limitation d’une hausse de la température mondiale inférieure à 2 °C. L’Europe n’a pas réussi à exercer un leadership capable de provoquer le sursaut dont nous avons besoin. La COP30 a déçu sur la déforestation et la sortie des énergies fossiles : aucune feuille de route n’a été intégrée à l’accord final, malgré la volonté de plus de quatre-vingts pays d’accélérer la transition énergétique.
Dans un contexte mondial qui n’a jamais été aussi incertain et aussi peu propice aux avancées en matière d’environnement, cette COP ne rehausse donc pas nos ambitions, certes, mais elle les préserve, cependant : 194 parties poursuivent leurs investissements dans le processus et se disent prêtes à faire des compromis afin de préserver le multilatéralisme et de rétablir la confiance entre les acteurs.
La COP30 a fixé un objectif de tripler les financements pour l’adaptation d’ici à 2035, malgré un report d’échéance et des incertitudes quant aux modalités. Elle a également vu la création d’un « mécanisme transition juste », qui doit être précisé, certes, mais qui introduit la justice sociale au cœur de l’action climatique. C’était une demande forte du syndicalisme international et de la société civile. Nous pouvons regarder le verre à moitié vide et constater les manques… ou considérer le verre à moitié plein en continuant à nous engager pour la mise en œuvre de ces quelques avancées jusqu’à la COP31, qui aura lieu en Turquie.