D’ici à six mois, les travailleurs migrants du Qatar vont pouvoir quitter leur employeur comme ils le voudront, après préavis. C’est en tout cas ce que prévoit la loi qui vient tout juste d’être adoptée.

Un brin de liberté au pays des droits bafoués. Jusqu’ici, les travailleurs migrants, soumis à un contrôle très strict de leurs employeurs et de l’État qatari, ne pouvaient quitter ni leur emploi ni le territoire sans autorisation ou avant la fin de leur contrat, ce qui s’apparentait à une forme d’esclavage moderne. Le pays a également mis fin au système de la kafala (système de parrainage abusif), non reconnu par la communauté internationale, et qui permettait à certaines familles d’asservir des enfants aux travaux domestiques.
En outre, le gouvernement a adopté une loi établissant un salaire minimum (230 €) qui s’appliquera à l’ensemble des travailleurs du pays, y compris les travailleurs domestiques, sans distinction de nationalité. Les employeurs devront également s’assurer que ces travailleurs disposent d’une alimentation et d’un logement décents ; s’ils ne sont pas fournis par l’employeur, ce dernier devra leur verser une allocation minimale allant de 300 à 500 rials (de 69 à 115 €). Au total, près de…