La lutte contre les VSST, c’est aussi dans l’entreprise

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iconeExtrait de l’hebdo n°3896

Par Béatrice Lestic— Publié le 14/11/2023 à 13h00

Béatrice Lestic, secrétaire nationale.
Béatrice Lestic, secrétaire nationale.© Joseph Melin

Depuis 1999, le 25 novembre est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Depuis six ans, dans la foulée du mouvement #MeToo, les associations et les syndicats manifestent à cette date afin d’engager une réelle prise de conscience et de demander des politiques publiques ambitieuses en la matière, comme il en existe chez certains de nos voisins européens – et dont la France ferait bien de s’inspirer. Cette année encore, la CFDT, avec les autres organisations syndicales, appelle à vous mobiliser massivement contre les violences sexistes et sexuelles et à rejoindre les cortèges qui défileront dans de nombreuses villes de France.

1. Violences sexistes et sexuelles au travail.

La CFDT, qui défend partout et pour toutes et tous le respect de la dignité des personnes, fait sien ce combat également sur les lieux de travail. Au fil des ans, la mobilisation constante des équipes syndicales a permis de faire bouger les lignes au sein des entreprises et des administrations. Et la prévention des violences est de plus en plus intégrée aux accords éga pro. Malgré tout, dans le monde du travail, 30 % des salariées ont déjà été harcelées ou agressées sexuellement, et 70 % d’entre elles déclarent n’en avoir jamais parlé à leur employeur. Pire, pour près de la moitié de celles qui en parlent, cela se traduit par une mobilité forcée ou un licenciement. Aussi revendiquons-nous une obligation de formation aux VSST1 des réseaux RH et des managers, et des sanctions pour les entreprises qui n’auraient pas de plan de prévention et de dispositif de signalement.

À propos de l'auteur

Béatrice Lestic
secrétaire nationale de la CFDT

La mise en place des référent·es agissements sexistes-harcèlement sexuel dans les CSE doit aussi contribuer à mieux prendre en compte cette problématique. Dans cette perspective, ces élus doivent bénéficier de moyens supplémentaires permettant d’exercer correctement leur mandat : prérogatives clairement définies, formation, heures de délégations dédiées. L’engagement des équipes CFDT dans la lutte contre les VSST ne s’arrête pas aux portes de l’entreprise. Il est nécessaire partout, car attendu par de nombreuses femmes qui n’acceptent plus l’omerta sur ces questions.