Le 14 avril, au lendemain de l’allocution présidentielle, une quatrième audioconférence entre le secrétaire d’Etat, Olivier Dussopt et les organisations syndicales de la Fonction publique a été organisée. Congés, primes ou anticipation du déconfinement, les thématiques étaient encore nombreuses à l’ordre du jour.
La CFDT Fonctions publiques qui a appelé de ses vœux au dialogue social et à la négociation, déplore le choix du gouvernement de passer en force sur certains sujets. « Plus qu’un regret, c’est un véritable désaccord », a martelé Mylène Jacquot, sa secrétaire générale. C’est notamment le cas de la prise de congés et de RTT qui se feront d’autorité pour les agents des services de l’Etat et des collectivités. Concrètement, les agents en autorisation spéciale d’absence se verront imposer jusqu’à 10 jours sur la période de confinement, et ceux en télétravail pourraient se voir imposer jusqu'à cinq jours. « Nous veillerons à ce que les temps de repos soient bien respectés par les employeurs », avertit la secrétaire générale. La CFDT a obtenu que les agents ayant déjà posé des congés ne se voit pas imposer ce nouveau contingent et subissent une double peine. A noter : les agents en présentiel, les enseignants, et l'ensemble des agents de la fonction publique hospitalière ne seront pas concernés.
Ne pas opposer les agents les uns aux autres
Autre point d’achoppement, la prime exceptionnelle de 1 000 euros, exonérée d’impôt et de charges sociales, annoncée par le Premier ministre. Pour la CFDT Fonctions publiques, la revendication est simple : tous les agents mobilisés, fonctionnaires et contractuels, y compris en télétravail doivent la percevoir. « Nous sommes très loin du compte », glisse Mylène Jacquot. Au nom de la libre administration des…