La sécurité sanitaire des salariés est la condition de reprise des chantiers dans cette filiale du groupe Vinci. Un enjeu dont s’est emparée la section CFDT ultra majoritaire.

Le lendemain de l’annonce du confinement, nous avons demandé aux représentants du personnel de se rendre sur tous les chantiers pour les stopper », explique Antonio Gonçalvès, délégué syndical de GTM Bâtiment Aquitaine, filiale de Vinci Construction France qui emploie 600 salariés et où la CFDT a remporté 97 % des voix aux dernières élections. « Nous n’avons pas rencontré de difficultés avec les encadrants qui étaient pour la plupart d’accord avec cette décision », précise le délégué syndical. Une fois les chantiers à l’arrêt, un flou subsiste quelque temps sur la situation des salariés. Les directives ne sont pas claires en ce début de confinement. Le gouvernement considère que le BTP doit continuer de tourner. Les dossiers d’activité partielle des entreprises du BTP sont refusés par les Direccte. À cela s’ajoutent les déclarations de la ministre du Travail qui qualifie de « défaitistes » les entreprises du secteur, suscitant un malaise dans la profession. « Nous avons eu l’impression que l’on prenait les gens du bâtiment pour des fainéants ! » s’indigne Antonio Gonçalvès. Cette situation confuse finit par se clarifier quand le chômage partiel est enfin accordé au secteur du BTP, qui peut ainsi s’organiser en vue de la reprise de l’activité.
Un accord télétravail qui tombe à pic Heureuse coïncidence, un accord télétravail venait tout juste d’être négocié chez GTM quand le confinement a été déclaré. « Au départ, la direction n’en voulait pas ! » se souvient Antonio. Les administratifs du siège social à Bordeaux, les salariés des agences d’Anglet, de La Rochelle, de Pauillac et de Limoges représentent environ 40 % de l’effectif de l’entreprise. Ces salariés ont pu rapidement basculer en télétravail dès la mi-mars. L’accord prévoit l’attribution de matériel informatique, de smartphones, d’un abonnement Internet ou, pour ceux qui ne souhaitent pas être équipés d’un téléphone professionnel, d’une indemnité forfaitaire qui couvre une partie de leur abonnement personnel. Une prime compense la suppression de l’indemnité de panier repas. Un accord aujourd’hui apprécié de tous, salariés et employeur. |
Un guide de préconisations de sécurité sanitaire, élaboré par l’Organisme professionnel de prévention du BTP (OPPBTP) est publié le 2 avril après de nombreux allers et retours entre les ministères du Travail, de l’Environnement, de la Santé et les fédérations patronales. lien vers le contenu : Construction Bois a dû s’imposer dans la discussion pour apporter des améliorations au texte. S’il ne correspond pas exactement à ce que la fédération aurait souhaité, le…