Depuis 2015, la syndicalisation est devenue un axe prioritaire du projet d’Interco de Saône-et-Loire. Cinq ans plus tard, la stratégie mise en place se révèle payante.

Dans un département qui rassemble 565 communes (au 1er janvier 2020), le plus souvent en zone rurale, et un grand nombre d’adhérents bientôt à la retraite, le Syndicat Interco de Saône-et-Loire se devait de relever le défi. « Le développement est au cœur de toutes les actions de notre syndicat. En 2015, nous avions environ 500 adhérents. Il n’était plus possible de communiquer avec eux sans faire évoluer nos méthodes. Nous avons commencé à réfléchir à un autre fonctionnement. Il fallait organiser un accompagnement de proximité et mutualiser nos moyens », explique Géraldine Bellegy, qui travaille en binôme avec Nadine Brianti, responsable du développement du syndicat. Cette année-là, la mise en place de l’outil Gasel (le logiciel CFDT de centralisation des informations relatives aux adhérents) a permis de faire un diagnostic local : des adhérents disséminés dans tout le département, des secteurs géographiques sans aucune présence CFDT et beaucoup trop de kilomètres que les militants devaient parcourir. « La plus grosse section du syndicat, le conseil départemental, avait des adhérents répartis sur l’ensemble du département et il y avait peu ou pas de communication. »
La proximité favorisée
Afin de recréer du lien en favorisant la proximité, le syndicat s’est réorganisé selon un nouveau maillage géographique et la décentralisation de ses moyens humains et techniques : le département a été découpé en huit « bassins de vie » coordonnés par des animateurs de bassin chargés de faire vivre l’action syndicale localement avec les sections. Ils sont accompagnés d’un « référent de territoire », un militant chargé du suivi des adhérents isolés. En s’appuyant sur ce réseau, le syndicat peut couvrir le « dernier kilomètre » avec tracts, affiches et visites de sites. « Grâce à cette nouvelle organisation et un travail mieux réparti, nous avons pu mieux accompagner les référents de territoire, organiser la tournée des sections avec un questionnaire sur leurs besoins et ouvrir des antennes de proximité. Bilan : en quatre ans, le syndicat est passé de 500 à 680 adhérents, soit une progression de 36 % ! »
La structuration des missions
« Dans un second temps, nous avons mis l’accent sur l’autre volet de notre démarche : réorganiser les missions des militants du siège du syndicat », poursuit Géraldine. Jusqu’alors, le militant chargé de la permanence à l’accueil traitait comme il le pouvait toutes les demandes. Il y avait parfois des doublons et surtout beaucoup de…